Sport et Ostéopathie : pourquoi consulter ?

LUNION Ridz, ostéopathe à Villemoisson-sur-Orge (91), a suivi un cursus universitaire dans le sport (Licence STAPS ES). Il se forme continuellement sur la prise en charge du sportif.

Bien que bénéfique pour la santé, le sport peut provoquer des micro-traumatismes articulaires et musculaires. Ces derniers peuvent causer des douleurs ou des inconforts, obligeant le corps à compenser. L'ostéopathe joue un rôle important dans l'optimisation de votre mobilité articulaire, assurant ainsi des conditions idéales pour la pratique de votre activité physique.

Quand consulter un ostéopathe ?

1) Suite à une blessure 
Votre ostéopathe effectue un examen physique détaillé pour évaluer le fonctionnement des structures anatomiques atteintes. L’intérêt est d’identifier les dysfonctionnements et les positions antalgiques engendrées. Le traitement sera adapté à la blessure et aux besoins du patient, visant à rétablir la mobilité et garantir un meilleur confort. En complément du traitement, des exercices spécifiques (souplesse, mobilité, renforcement) seront conseillés pour faciliter le retour à l’activité physique.

2) Dans un cadre préventif 
L'ostéopathe peut identifier et traiter les causes sous-jacentes de la blessure, telles que des déséquilibres musculaires ou des positions antalgiques (adaptation du corps pour éviter la douleur), réduisant ainsi le risque de récidive. En résumé, l'ostéopathie biomécanique offre une approche complète et personnalisée pour la gestion des blessures sportives, en visant non seulement la guérison mais aussi l'amélioration globale de la santé et des performances.

Quels sont les principaux motifs de consultation ? (liste non-exhaustive)

• Atteinte musculaire : élongation, contracture, aponévrosite, spasme, jambes lourdes.
• Atteinte ligamentaire : entorse de grade I et II.
• Atteinte tendineuse : tennis/golf-elbow, syndrome de l’essuie-glace, enthésopathie, ténosynovite.
• Atteinte osseuse : périostite 

Il est important de rappeler que l’ostéopathe traite des troubles fonctionnels et non la cause. Selon la pathologie, une prise en charge pluridisciplinaire sera nécessaire pour optimiser le traitement.

Les conseils de votre ostéopathe :

Il existe plusieurs facteurs de risque qui peuvent faciliter l’apparition et/ou augmenter le risque de blessure.

1) L’équipement sportif 
L’équipement sportif est un paramètre important pour performer. Cependant, il peut parfois causer des blessures s’il n’est pas ou plus adapté.

• Les chaussures : Pour la course à pied, il est conseillé de changer votre paire de running après plus de 1 000 km parcourus. Pour les athlètes de plus de 85 kg habitués à courir sur bitume, changez-les après 700 km. Pensez à vérifier l’amorti de vos chaussures de sport (la mousse au niveau du talon) ainsi que l’état de vos semelles intérieures. Si vous voyez de légères rides au niveau du talon, c’est le signe que l’amorti est usé. Pour les sports de terrain en extérieur, tels que le football ou le rugby, vérifiez l’état des crampons.

• La raquette : Vérifiez que le cordage de votre raquette soit encore bien rigide. Un mauvais cordage limite la puissance de frappe à l’impact et demande des efforts anormaux. Si la raquette a été cordée plus d’une trentaine de fois, il est vivement conseillé de la changer. Vérifiez également si le grip présente des marques d’usure, car cela peut impacter négativement votre geste.

• Le club de golf : Comme pour la raquette, les séries de fers peuvent dégrader le geste du pratiquant. Vérifiez l’état des rainures. Pour plus de précisions, consultez un équipementier qualifié.

Tous ces facteurs, seuls ou réunis, peuvent provoquer des déséquilibres posturaux et générer en conséquence des douleurs articulaires et musculaires.

2)  Le geste sportif 
La bonne technique est essentielle pour diminuer les risques de blessure et garantir une bonne performance. Par exemple, un déficit latéral de poussée au squat pourrait favoriser l’apparition de douleurs et freiner votre progression. Il est donc intéressant de consulter votre ostéopathe biomécanicien ou votre coach sportif pour analyser les défauts techniques et corriger le geste.

3)  Étirement et mobilité articulaire 
Les courbatures, les crampes musculaires ou encore l’impression d’avoir l’articulation « verrouillée » sont des sensations désagréables que nous avons tous déjà ressenties, sportif novice ou confirmé. S’étirer permet de diminuer la sensibilité à l’étirement perçue par le muscle et de limiter l’intensité des courbatures musculaires. Associez cela avec des exercices de mobilité articulaire (à ne pas confondre avec mobilisation), dont l’intérêt est d’acquérir de la force sur des amplitudes articulaires encore inexploitées et de limiter le risque de blessures telles que les entorses ou les déchirures.

4)  La nutrition et l’hydratation 
La pratique sportive demande beaucoup de ressources à votre organisme. Il est important d’avoir un bon apport nutritionnel pour générer l’énergie nécessaire durant l’effort physique. Une bonne alimentation fournit également les éléments nécessaires pour la croissance, la réparation et le maintien du système musculosquelettique.
Évitez les régimes trop intenses, car une chute brutale d’apport en nutriments peut entraîner des carences, augmentant ainsi la fatigue et le risque de blessure. Privilégiez un déficit calorique contrôlé et adapté à votre quotidien.
Buvez au minimum 1L d’eau par jour (c’est vraiment le minimum, j’insiste), peu importe le moment de la journée. L’eau est indispensable au fonctionnement de votre organisme : elle permet l’élimination des déchets métaboliques à travers les urines, assure un volume sanguin suffisant, et participe au transport des nutriments, minéraux et vitamines. Enfin, elle stabilise la température corporelle.